UPPSALA UNIVERSITET : Språkvetenskapliga fakulteten, LILAe
Uppsala universitet
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Språkvetenskapliga fakulteten, LILAe

Kalendarium

Workshop

9 maj 2019 kl. 14:15 – 17:00

Lokal: al 6-0022, Engelska parken

VUILLERMOZ, KRISTINSDĂ“TTIR-URFALINO, CHATAIGNIER

Le spectacle mis à mal – Le mal mis en question

14.15 Marc VUILLERMOZ (maître de conférences, Université de Savoie) L’illusion dénoncée ou le spectacle en procès Dans le cadre de la vaste controverse qui traverse la vie théâtrale française du XVIIe siècle, les adversaires religieux de l’art dramatique focalisent leurs attaques sur le spectacle théâtral et son dangereux pouvoir d’illusion. Or, à la même époque, les défenseurs du théâtre – qu’ils soient auteurs ou théoriciens – prennent également le spectacle en ligne de mire. Cette conférence visera à éclairer ce paradoxe apparent en examinant les arguments anti-spectaculaires formulés dans les deux camps. 15.00-15.15 Paus med fika 15.15-17.00 (med kort paus) Guðrún KRISTINSDÓTTIR-URFALINO (lärare och doktorand i fransk litteraturvetenskap, Háskóli Íslands, Reykjavik) Quel office pour les victimes ? Poétique et politique dans Cornélie [1574] de Robert Garnier Robert Garnier a écrit sa tragédie sur la guerre civile romaine, Cornélie, en pleine guerre de religions, deux ans après le massacre de la Saint-Barthélemy. Une analyse poétique de la pièce révèle une structure complexe et innovante par rapport à la tragédie sénéquienne qui servait de modèle aux dramaturges de la Renaissance. Une lecture politique qui surgit de l’étude de cette structure oppose une interdiction ferme de la vengeance privée à l’appel au tyrannicide, leitmotiv de la pièce, laquelle présente une véritable réflexion sur les devoirs des victimes survivant à une guerre civile. David CHATAIGNIER (universitetslärare i franska, Åbo Akademi) Les tragédies à sujet turc : le motif de l’innocence persécutée dans quelques pièces du second tiers du XVIIe siècle Le théâtre a su trouver dans l’histoire dynastique violente des empereurs ottomans un fonds de sujets propres à mettre en scène. C’est surtout au XVIIe siècle que les tragédies à sujet turc prennent leur essor et de cette période, les années 1637-1653 sont les plus fastes. Des auteurs comme Jean Mairet (Le Grand et dernier Solyman ou la mort de Mustapha, 1639), Georges de Scudéry (Ibrahim ou l’illustre Bassa, 1641), Nicolas Mary (Perside ou la suite d’Ibrahim bassa, 1644) produisent à quelques années d’intervalle des œuvres aux intrigues voisines. Tirées de sources similaires ou inspirées les unes des autres, plusieurs d’entre elles donnent à voir un schéma actantiel basé sur la formule de l’innocence persécutée. Mon propos se concentrera sur quelques-unes de ces œuvres. J’interrogerai la structure de ces pièces, le système de relations entre les personnages et les liens éventuels avec d’autres œuvres dramatiques de la même période.